L’endométriose affecte lourdement le quotidien de la majorité des femmes qui en sont atteintes, en particulier au moment de leurs règles. Mais le délai de diagnostic de cette maladie inflammatoire est de 7 ans en moyenne (délai entre l’apparition des premiers symptômes et la confirmation du diagnostic). Cela retarde donc la mise en place de traitements appropriés, qui peuvent freiner l’évolution de la maladie. Cette durée peut s'expliquer par :

• des symptômes qui ne sont pas spécifiques à cette maladie ;
• le tabou qui existe autour des règles ;
• la banalisation des douleurs ressenties lors des cycles menstruels.

Les symptômes varient d’une personne à une autre. Ils peuvent passer inaperçus, ou au contraire être douloureux voire invalidants.

Les principaux symptômes de l’endométriose sont :

• des douleurs abdominales et pelviennes (la partie inférieure du ventre), qui peuvent être chroniques et sont particulièrement fortes au moment des règles ;
• des douleurs lors des rapports sexuels ;
• des difficultés pour uriner ;
• des troubles digestifs ;
• une fatigue chronique qui altère le bien-être psychique (le processus inflammatoire lié à l’endométriose et les douleurs répétées ou chroniques génèrent une fatigue durable).

Avoir ressenti des douleurs lors des règles à l'adolescence, après la puberté, peut être le premier symptôme d'une endométriose. Si vous pensez être atteinte de cette maladie, vous pouvez consulter :

• un médecin généraliste ;
• un gynécologue ;
• ou une sage-femme.

Le professionnel de santé évalue avec vous la nature et l’importance des symptômes douloureux. Cet entretien doit être pour vous l’occasion de vous exprimer sur les différentes douleurs, et les sensations inhabituelles, que vous pouvez ressentir.

Pour déterminer un diagnostic, vous devrez ensuite effectuer des examens complémentaires (échographie abdomino-pelvienne, IRM…).

Que faire si vous souffrez d'endométriose ?

Pour diminuer la douleur et les lésions dans le corps provoquées par l’endométriose, différents médicaments peuvent être prescrits. Le choix du traitement est personnalisé ; parfois, un soutien psychologique est aussi nécessaire. Un suivi médical régulier est donc conseillé jusqu’à la ménopause pour :

• faire le point sur les éventuels soins dispensés (efficacité et bonne tolérance) ;
• vérifier que la prise en charge médicale est adaptée à votre situation ;
• observer l’évolution de la maladie ;
• vous apprendre à vivre le mieux possible avec la maladie au quotidien.

Cette surveillance est réalisée par l’équipe pluridisciplinaire (médecin traitant, gynécologue, chirurgien, radiologue…) qui a déterminé votre traitement.

Après la ménopause, l’endométriose disparaît généralement. Le suivi médical peut donc être davantage espacé ou arrêté.